Dr. Ibrahim Nagm, Secrétaire général du Secrétariat général des institutions de fatwa dans le monde, a participé à un débat international dans le cadre du dixième Forum de l’Alliance des civilisations des Nations Unies. Ce forum a réuni des dirigeants religieux de diverses confessions sous le thème : « Les défis des dirigeants religieux dans un monde en mutation. »

Dr. Ibrahim Negm a commencé son discours en transmettant les salutations de son éminence Prof. Dr. Nazir ‘Ayyad, Mufti de la République et Président du Secrétariat général des institutions de fatwa dans le monde, aux participants de cette importante conférence internationale, en exprimant ses vœux de succès dans l'accomplissement de ses nobles objectifs.

Dans son intervention sur les questions actuelles, le Secrétaire général a affirmé que « les massacres israéliens à Gaza représentent une blessure humaine et morale profonde, nécessitant une révision du système éthique mondial et l’élaboration d’une alternative garantissant l’égalité et préservant l’humanité des opprimés. ». Il a souligné que l’ignorance totale des droits de l’homme et de toutes les normes internationales montre que le monde souffre d’une crise morale profonde, tandis que l’application sélective du droit international constitue une menace majeure pour les droits de l’homme et la sécurité mondiale.

Dr. Nagm a expliqué que la détérioration grave des valeurs et de la morale est devenue l’un des principaux défis menaçant la paix sociale et la sécurité internationale, et que les dirigeants religieux et les décideurs ne peuvent rester des observateurs passifs face à cette réalité douloureuse.

Il a indiqué que le Secrétariat général, avec sa crédibilité mondiale et son vaste réseau comprenant des muftis éminents et des leaders religieux, est qualifié pour jouer un rôle central dans l'orientation de l'attention mondiale vers l’importance des valeurs religieuses et morales.

Dr Ibrahim Nagm a souligné que l’islam modéré doit jouer un rôle actif dans les relations internationales, appelant à l'habilitation des savants dignes de confiance qui représentent le véritable islam pour contrer le discours des extrémistes. Il a insisté sur l'importance de renforcer la voix de la modération et du centrisme dans les médias et sur les plateformes internationales.

Le Secrétaire général a déclaré : « Il est devenu nécessaire que le véritable islam soit actif aujourd'hui dans les relations internationales. Il faut identifier qui sont les savants dignes de confiance qui parlent au nom de l'islam. Malheureusement, trop souvent, les médias occidentaux cèdent au discours des extrémistes des courants radicaux, qui ne représentent qu'eux-mêmes. Il est donc temps que la voix des savants modérés dignes de confiance se fasse entendre. »

Il a ajouté : « Les médias, les organisations non gouvernementales et les gouvernements du monde doivent être plus vigilants lorsqu'ils traitent avec des savants religieux, afin que la voix de la modération et du centrisme surpasse celle de la minorité adhérant à des idées extrémistes. En faisant cela, le véritable islam peut réduire au silence la minorité extrémiste. »

Dr Nagm a présenté les efforts du Secrétariat général pour diffuser la pensée de la fatwa modérée dans le monde entier et corriger l'image de l'Égypte sur la scène internationale après que les groupes terroristes ont tenté de la ternir. Il a souligné que le développement et le progrès ne peuvent être réalisés qu'en répandant la pensée modérée et tolérante prônée par nos institutions religieuses ayant l’Al-Azhar comme référence.

Dr Ibrahim Nagm a conclu son discours en affirmant que la religiosité, dans son essence, combine la foi, la morale et le travail productif pour atteindre la sécurité, la paix et la stabilité. Il a appelé à renforcer les valeurs morales comme fondement essentiel pour réaliser le développement et la paix mondiale.