L'avertissement contre le fait de p...

Dar al-Iftaa d'Égypte

L'avertissement contre le fait de parler de médecine sans connaissance

Question

Quelle est la règle concernant la période de viduité pour une femme dont l'époux est décédé avant la consommation du mariage ? Un homme a conclu un mariage avec une femme, mais est décédé avant de consommer le mariage ou de passer du temps seul avec elle dans des conditions permettant la relation conjugale. Cette femme doit-elle observer une période de viduité, et si oui, quelle en est la durée et les modalités ?

Réponse

Une femme dont le mari est décédé avant la consommation du mariage doit observer une période de viduité de quatre mois et dix jours, conformément au calendrier lunaire. Cette obligation est fondée sur le verset : « Et ceux d'entre vous qui meurent et laissent des épouses, celles-ci doivent attendre quatre mois et dix jours. » [Al-Baqara : 234]. Cette période commence à partir du jour du décès de son mari. L'objectif de cette règle est d'exprimer la tristesse liée à la perte du bienfait du mariage.

Les juristes s'accordent à dire que la nature de la période de viduité pour une femme dont le mari est décédé est généralement une obligation de soumission, et spécifiquement, dans le cas d'une femme dont le mari est décédé sans avoir consommé le mariage, il s'agit d'une obligation de soumission pure.

L'éminent érudit Ibn ‘Abidin, dans sa note sur le 'Al-Bahr al-Ra'iq' (4/146, éd. Dar al-Kitab al-Islami), concernant la femme en période de viduité suite au décès de son mari, déclare : ‘Il est inconcevable que le fait qu'une femme soit veuve influence son attente de quatre mois et dix jours, cela relève uniquement de la soumission.’.

De son côté, l'imam al-Mawardi, dans son ouvrage 'Al-Hawi al-Kabir' (11/163, éd. Dar al-Kutub al-Ilmiyyah), affirme : ‘Et si la femme est veuve sans avoir été consommée, alors il s'agit d'une obligation de soumission pure.’.

Parmi les raisons évoquées par les juristes pour justifier cette période de viduité, il est indiqué qu'elle permet à la femme d'exprimer son chagrin face à la perte du bienfait du mariage. En effet, le mariage constitue une grande bénédiction pour elle, car le mari était la raison de sa protection ainsi que de son droit à l'entretien, à l'habillement et à un logement. Il lui incombe donc de respecter cette période de viduité afin de montrer sa tristesse face à cette perte et de faire reconnaître sa valeur. Pour plus de détails, voir 'Bada'i al-Sana'i' de l'imam al-Kasani al-Hanafi (3/192, éd. Dar al-Kutub al-Ilmiyyah).".

Et Allah sait mieux.

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